Marchés agricoles Les céréales déprimées par les difficultés d'export

L'appel d'offres lancé vendredi par le premier importateur mondial a été annulé, faute de propositions suffisantes, rapportent plusieurs analystes. « Quatre offres ont été faites au GASC (organisme public chargé de l'achat de blé en Egypte) contre une dizaine en temps normal », explique le cabinet Offre et Demande Agricole (ODA). « Les traders sont toujours réticents à offrir du blé étant donné le risque qualité et le risque de paiement », avec des délais de 180 jours, explique ODA.

L'Egypte avait refusé la semaine dernière un bateau de blé français, au motif qu'il contenait des traces d'ergot, une maladie du blé. Les opérateurs se sont alors inquiétés de voir l'Egypte réduire à zéro sa tolérance pour l'ergot. Après des jours de tergiversation, le ministère égyptien de l'agriculture et le Gasc (organisme public chargé des achats de blé), « ont confirmé que le taux d'ergot accepté était maintenu à 0,05 % », affirme Damien Vercambre d'Inter-Courtage.

Malgré ces relations compliquées avec l'Egypte, d'autres marchés pourraient toutefois offrir des débouchés aux exportateurs, comme l'Inde, touchée par la sécheresse, et qui « pourrait importer une quantité record de blé et rebattre de ce fait la carte des flux mondiaux », estime le cabinet Agritel dans une note.

Les pays d'Afrique australe, notamment l'Afrique du Sud, risquent fort d'importer du maïs, leurs récoltes ayant, elles aussi, été endommagées par une sécheresse.

Sur Euronext vers 14 h 15 (13 h 15 GMT), la tonne de blé perdait 2,25 euros sur l'échéance de mars à 154 euros et 1,75 euro sur celle de mai à 161,25 euros. Près de 20.000 lots avaient été échangés.

Le maïs perdait 1,50 euro sur l'échéance de mars à 149 euros et 1,25 euro sur celle de juin à 155,50 euros. Près d'un millier de lots avaient été échangés.